Prix du cheval fiscal en 2025
Publié par Cartegriseminute.fr, le 20/12/2024L’augmentation du prix moyen du cheval fiscal se confirme pour 2025, une tendance qui gagne du terrain dans plusieurs régions de France. De la Normandie à la Bretagne, en passant par la région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur et le Grand-Est, voici les nouvelles tarifications votées par chaque Conseil régional et leurs impacts sur le prix de la carte grise en 2025.
Normandie : le record du cheval fiscal le plus élevé
La Normandie s’impose comme la région appliquant le tarif le plus haut pour le cheval fiscal en 2025. Le conseil régional a voté, le 14 octobre 2024, une hausse spectaculaire de 30,43 %. Dès le 1er janvier, le tarif passera de 46 à 60 €. Une augmentation notable pour une immatriculation de véhicule qui devient ainsi la plus coûteuse de France.
Cette décision marque la deuxième hausse consécutive depuis 2012. Pendant plus d’une décennie, le tarif était resté fixé à 35 € avant une première hausse à 46 € en 2024, puis à 60 € à partir du 1er janvier 2025. Cela représente une augmentation de 72 % en seulement un an.
Selon la région, cette hausse s’explique par la baisse des dotations de l’État et la progression des immatriculations de véhicules électriques, exonérés de taxe régionale Y1. Les fonds supplémentaires perçus serviront à financer des infrastructures routières et ferroviaires, ainsi que des projets dans les domaines de la santé et de l’enseignement.
Provence-Alpes-Côte d’Azur : une première hausse depuis 2011
La région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) emboîte le pas à la Normandie. Le Conseil régional a voté, le 25 octobre 2024, une augmentation de 13,2 %, portant le prix du cheval fiscal à 59 €. Une première hausse en plus d’une décennie, le tarif étant resté stable à 51,20 € depuis 2011.
Cette augmentation vise à aligner le tarif de la région PACA sur celui des autres grandes régions françaises. Les recettes engrangées assureront le bon fonctionnement de la région et financeront des investissements ferroviaires ou des projets liés à la transition écologique.
Un phénomène qui s’étend à d’autres régions
Les hausses de tarif ne se limitent pas à ces deux régions. Plusieurs autres territoires adoptent des mesures similaires pour compenser la baisse des subventions étatiques et financer leurs projets locaux :
- Centre-Val de Loire : augmentation de 55 à 60 €, atteignant ainsi le plafond légal
- Nouvelle-Aquitaine : hausse de 45 à 53 € par cheval fiscal
- En Corse : revalorisation du prix du cheval fiscal à 43 € au lieu de 27 €, qui était le montant le moins cher de France jusqu'à présent. Par ailleurs la Corse renonce aussi à exonérer les véhicules dits-propres, comme les hybrides, de la taxe régionale Y1 alors qu'elle était la seule région à l'appliquer encore à 100%.
- Bretagne et Grand-Est : elles rejoignent également le plafond de 60 € mais avec une application différée au 1er février 2025 alors faites vite votre demande de carte grise en ligne, avant le changement de prix si vous habitez en Bretagne.
Un impact direct sur le coût des cartes grises
Le prix du cheval fiscal constitue une part essentielle de la taxe régionale Y1, incluse dans le coût total de la carte grise. Le montant de cette taxe est calculé en multipliant le tarif régional par la puissance fiscale du véhicule en chevaux fiscaux (CV). Les véhicules électriques et à hydrogène, exonérés de cette taxe, échappent toutefois à ces hausses.
Outre la taxe régionale, d’autres frais, comme le malus écologique ou le malus au poids pour les véhicules neufs, devaient alourdir la facture mais ces dispositifs, qui étaient susceptibles d’être durcis en 2025, ont été suspendus suite au rejet du Projet de Loi de Finances 2025.
Perspectives pour les automobilistes en 2025
D’autres régions, comme l’Île-de-France, pourraient prochainement annoncer des ajustements similaires, compte tenu des besoins de trésorerie de la région francilienne pour honorer ses coûts de fonctionnement et poursuivre ses investissements. Avec un tarif actuel de 54,95 €, elle est déjà parmi les régions les plus chères, mais reste en retrait par rapport au plafond de 60 € appliqué dans plusieurs territoires.
Si cette tendance se poursuit, immatriculer un véhicule en France pourrait devenir encore plus coûteux. Les débats autour du prochain budget seront déterminants pour connaître l’évolution des tarifs régionaux et de la fiscalité automobile en 2025.